A PROPOS
MILAN NYSSEN
conteuse sur papier et sur son

TOUT COMMENÇA PAR
une histoire de chance(s),
d'imprévus, de chemins de travers et de rencontres.
Rien, ni personne n’aura pu prévoir que je finirai sur scène. Comme souvent, tout a commencé sur un malentendu. Je vivais alors à Budapest, j’avais 20 ans et je ne savais pas grand-chose de la vie, si ce n’est que tout est meilleur frit.
Un matin, j’ai écouté un peu trop fort la radio pendant que je prenais une douche. Sur les ondes, Maria Callas. Sous la douche, moi. Qui pro quo. Mes propriétaires pensent que c’est moi qui chante. (A posteriori, je ne comprends pas toujours pas comment ils ont pu me confondre avec l’orchestre qui accompagnait Callas. Je sais faire beaucoup de choses mais je n’ai pas encore le don d’ubiquité vocale.) Soit. Ils me disent : Dis, on a un ami qui joue à l’orchestre de l’opéra. Peut-être qu’il connaît un prof de chant. Je me dis : Pourquoi pas. Et là, tout s’emballe.
Je rencontre Béla Szilagyi, baryton hongrois. Je prends un premier cours avec lui, tremblante de la tête aux petons. Je ne sais pas lire de partition. Rien. Alors il me joue la mélodie au piano. Et j’imite tant bien que mal.
Fastforward. Quelques semaines plus tard, je prends cinq cours de chant hebdomadaires, je vais me planter toutes les semaines à l’opéra et je découvre un monde très éloigné du mien. La beauté d’une vois non-amplifié, qui passe l’orchestre sans micro. Des histoires complètement invraisemblables – qui chante pendant sa mort durant 12 minutes 36 ? – qui pourtant vous accrochent les tripes et la peau.
Inconsciente, je passe le concours d’entrée du Conservatoire de Liège quelques semaines plus tard. Je ne sais toujours pas comment je l’ai réussi. Depuis, j’ai fait mes classes à l’opéra studio de Toulouse, au Studio lyrique du Palais des Beaux-Arts de Charleroi. J’ai eu la chance d’étudier avec Christa Ludwig, Jard van Nes. Et puis, de fouler les planches en Belgique, en France, en Allemagne, au Portugal … comme choriste, comme soliste. Avec le même plaisir : devenir quelqu’un autre le temps de quelques arias.
Curieux.ses ? Retrouvez mon curriculum vitae ici.

Et maintenant ...
une passion pour les histoires
des ondes au papier
Maintenant que je suis une grande personne, je continue à raconter des histoires. Parfois je les chante, parfois je les conte. Corona oblige – mais pas que ! – je les raconte autrement sous forme de podcasts, de vidéos ou de concerts par écran interposé.
Désormais, je raconte aussi les histoires des autres. (Demain, la tienne ?) Parce que j’ai omis de te le dire mais je suis aussi historienne.
